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Terre-Neuve et Labrador

Terre-Neuve et Labrador : une destination inégalée pour les croisières

Terre-Neuve et Labrador : une destination inégalée pour les croisières

Par Mark Wareham

La province de Terre-Neuve et du Labrador est une destination inoubliable pour les croisières. Une côte accidentée et rocheuse, ponctuée de centaines d’anses isolées, et de communautés pittoresques peuplées de gens amicaux, heureux de vous donner un coup de main. Voilà ce que vous réserve Terre-Neuve et Labrador, l’une des meilleures destinations nautiques au monde, pourtant souvent oubliée. Surgissant dans l’Atlantique Nord, la province constitue le point le plus à l’est de l’Amérique du Nord. En vous y rendant, vous comprendrez le sens profond de l’expression « s’échapper de tout ».

Imaginez des brises marines fraîches sans la puanteur de la civilisation, des icebergs majestueux glissant doucement le long de la côte, des petits macareux maladroits, moitié sautant moitié volant sur les vagues pour s’éloigner de votre chemin, trop pleins de capelan pour pouvoir voler, mais encore assez agiles pour se lancer sous les vagues et nager jusqu’à un endroit sûr... Ces images font partie du quotidien des plaisanciers à Terre-Neuve et au Labrador - et nous aimerions que vous les voyiez aussi.

Avec 17 540 kilomètres de côte et plus de 7 000 plus petites îles, les occasions de faire du nautisme ne sont limitées que par la brièveté de la saison, qui ne dure que quatre mois, de juin à septembre. Vous pouvez quand même naviguer plus tôt et plus tard dans l’année, mais, dans ce cas, vous et votre bateau devrez être prêts à affronter des températures à un chiffre et des tempêtes plus fréquentes, surtout à l’automne.

Étant la 17e île en termes de superficie à l’échelle mondiale, Terre-Neuve est de grandeur suffisante pour présenter des variations considérables du temps. La côte ouest et le centre ont des températures plus chaudes – mais l’est n’est pas non plus laissé de côté. Les vents typiques, au cours des mois d’été, sont du sud et du sud-ouest, dans l’échelle des 10 à 15 nœuds. Les tempêtes surviennent environ deux pour cent du temps.

Deux grands courants océaniques se rencontrent au large de Terre-Neuve et Labrador, le courant froid du Labrador et le courant chaud du Gulf Stream qui, en se rencontrant au large de la côte sud-est, causent le célèbre brouillard de Terre-Neuve. Il est possible de voir le brouillard à tout moment de l’année, mais les statistiques météorologiques révèlent qu’il n’est présent que 20 à 30 pour cent du temps pendant les mois d’été. Ceci étant dit, un bon radar tombe toujours à point pour prolonger votre durée de croisière et réduire votre stress. Les températures frisent les 20 degrés pendant l’été, mais les vents de l’est refroidissent beaucoup l’air, surtout sur l’eau. La température de l’eau de mer varie de quatre degrés sur la côte nord à plus de 15 degrés en allant vers le sud.

Parmi les attractions inusitées qui se présentent aux plaisanciers, les icebergs qui glissent le long de la côte nord-est sont notables. Ces icebergs majestueux ont des milliers d’années et coupent le souffle de ceux qui les voient, surtout à partir de l’eau. Nulle part ailleurs en Amérique du Nord n’est-il possible de se rapprocher autant de ces géants anciens… tout en restant bien confortable en shorts et en t-shirt. Si vous avez la chance d’en voir un se rompre ou rouler sur lui-même, cette image restera à jamais gravée dans votre mémoire.

Lorsqu’ils se fractionnent et fondent, les icebergs laissent derrière de petits glaçons appelés des fragments d’iceberg que vous pouvez facilement mettre dans votre glacière ou, mieux encore, utiliser pour rafraîchir votre cocktail de soirée. Pouvez-vous vous imaginer dans un point de mouillage tranquille, à vous détendre après une journée passée à explorer les ruines d’une colonie repeuplée ? Aucune autre embarcation à proximité, votre boisson favorite à la main, toute pétillante du son de la glace millénaire qui s’y dissout lentement… Les croisières à Terre-Neuve et Labrador, c’est ça.

Terre-Neuve et Labrador portent le nom de « capitale nord-américaine des oiseaux de mer », car plus de 35 millions d’entre eux se rassemblent sur nos côtes chaque année. La colonie d’oiseaux marins la plus connue par ici se trouve à la Cape St. Mary’s Ecological Reserve sur la côte sud de la péninsule d’Avalon. C’est ici que vous trouverez Bird Rock, un éperon marin de 100 mètres couvert de centaines de guillemots, de mouettes tridactyles, de fous de Bassan et d’autres oiseaux de mer. Et c’est sans mentionner la Witless Bay Ecological Reserve, la plus grande colonie de macareux au monde, et la Baccalieu Island Ecological Reserve, où se trouve la plus grande colonie mondiale de pétrels cul-blanc. Les observateurs d’oiseaux peuvent s’en donner à cœur joie !

Une description du nautisme à Terre-Neuve et Labrador ne serait pas complète sans mentionner le plus grand animal de l’océan, la baleine. Nourries de capeline, de krill et de calmar, 22 espèces de baleines s’installent à Terre-Neuve et Labrador chaque été. Des rorquals, cachalots, épaulards, globicéphales – et la vaste population de baleines à bosse font que vous en verrez presque assurément une pendant votre voyage. Les baleines à bosse sont les plus courantes et les plus emballantes : ce sont elles qui sautent ! Ceux qui en voient une le faire ne l’oublient jamais : imaginez une baleine de plus de 16 mètres de longueur se lancer presque entièrement hors de l’eau, tourner lentement dans l’air et retomber doucement dans l’eau…

 

En planifiant votre croisière à Terre-Neuve et Labrador, ne manquez pas de consulter toute une gamme de publications. Tout d’abord, mentionnons les instructions nautiques du SHC : ATL 101, ATL 102, ATL 103 pour l’île et ATL 120 et ATL 121 pour le Labrador. Le Cruising Club of America publie deux guides de croisière pour la province, un pour l’île de Terre-Neuve et l’autre pour le Labrador. Pour la région de la baie Notre-Dame, vous pouvez vous procurer un excellent guide de croisière à l’échelle locale, offert dans certains magasins et en ligne. Il y a aussi un guide de Rob Mills qui est plus ou moins dépassé, mais qui contient quand même de précieux renseignements qui ne se trouvent nulle part ailleurs. Une nouvelle source d’information pratique pour les plaisanciers, le Coastal Marine Informatics (CMI), est, depuis récemment, offert en ligne. En plus du contenu habituel des guides de croisière, CMI approfondit un bon nombre de sites Web à l’affût de renseignements à jour sur la région, et est offert en format facile à utiliser. Ce concept est en voie de perfectionnement dans la province et continue d’être mis à jour régulièrement.

 

 

 

Que vous vous rendiez le long de la côte sud pour voir les belles baies à l’allure de fjords, ou que vous ayez le temps de vous rendre à la côte nord-est, vous allez, dans les deux cas, vivre l’une des plus belles aventures de votre vie. Les destinations idylliques sont nombreuses, et les limites imposées par cet article ne me permettent pas de les décrire toutes. Ainsi, des renseignements généraux, étoffés de faits saillants, devraient convaincre ceux qui envisagent une visite de franchir le cap et de venir vivre une expérience de croisière inégalée. Nous aimerions tellement vous rencontrer !